En cours de chargement...
Avec l'accélération de la mondialisation, une opinion qui aurait, jusqu'il y a peu, été taxée d'incongruité, semble avoir gagné le statut d'évidence : le système étatique mondial serait menacé et appellerait à une profonde redéfinition des attributs, des structures et du rôle traditionnellement dévolus aux Etats. Malgré un échiquier géopolitique modifié, où les frontières s'évanouissent et où les cultures et les traditions nationales s'amalgament jusqu'à l'extinction, il faut cependant reconnaître que la mondialisation n'est pas (encore) venue à bout des Etats, des sociétés qui les composent et des divers problèmes que crée la cohabitation au sein de leurs institutions traditionnelles.
Bien au contraire, la mondialisation a souvent contribué à enclencher en série des situations qui se répercutent sur les plans social et étatique. Dans toutes ces situations, c'est aux Etats, à leur gouvernement et à la société entière qu'il appartient de restaurer, voire de réinventer, la trame des communautés politiques. Non pas en érigeant des barrages à la mondialisation, mais en contribuant à la création des institutions d'une gouvernance globale juste et efficace.
Rassemblant des collaborateurs de l'Europe, du Québec, du Canada anglais et des Etats-Unis, ce livre questionne, sous des angles différents, la pertinence théorique de la notion de communauté politique lorsqu'il s'agit de penser le pluralisme résultant de l'immigration internationale. II pose aussi un regard critique sur le rôle que cette notion joue dans les approches courantes des phénomènes liés à la diversité.
Car plusieurs questions se posent maintenant, dont celle, au premier chef, de la capacité des appareils d'Etats contemporains de cimenter des communautés politiques dans un contexte de mobilité spatiale accrue et de transnationalisme croissant.