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Dans la simplicité et la sincérité de leurs âmes, les paysans croyaient à la réalité d'une apparition, à la vertu d'un rite ou d'une oraison. La persistance des pratiques empiriques et des superstitions s'explique par la carence d'une médecine balbutiante au début du siècle. Le peuple avait recours aux principes curatifs des plantes et des sources, quitte à consulter le rebouteux qui savait remettre en place les membres démis ou foulés.
Les traditions populaires, les coutumes et les superstitions conservent un sens caché, révélateur des croyances et des religions anciennes. Les survivances païennes, avec les fées, les lutins et les revenants, côtoient le mystérieux empire de la sorcellerie, satanisé par la religion chrétienne. Cette civilisation traditionnelle était régie par la superstition, mais aussi par la morale, si présente dans les contes populaires.
Nombre de traditions obligeaient à respecter les morts, le bien d'autrui, ses parents, la parole donnée, une morale qui codifiait, en quelque sorte, la vie des Bretons. L'oeuvre de l'auteur reconstitue cet univers, à la fois naïf et merveilleux, où l'imaginaire et le réel s'imbriquent, tout en contribuant à définir l'originalité des civilisations celtiques.