Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Otium, c'est une femme sans bras que la Paresse entraîne vers le marécage des vices dans le Triomphe de la vertu de Mantegna. Otium, c'est la négation...
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Otium, c'est une femme sans bras que la Paresse entraîne vers le marécage des vices dans le Triomphe de la vertu de Mantegna. Otium, c'est la négation des affaires, le négoce, le negotium. Satires, pamphlets des moralistes, il n'y a pas de mots assez durs pour dire la peur et le dégoût inspirés par cette inactivité suspecte qui s'apparente à la mélancolie. Toute une tradition en fait un vice mais apparaît bientôt une dimension socioéconomique : les premières workhouses immortalisées plus tard par Dickens, vont endiguer la poussée des errants sans ressources. Il y a pourtant une bonne oisiveté, la tranquillité de l'otium litterarum d'Erasme. On pourrait presque la confondre avec la vita contemplativa dialectiquement opposée à la vita activa. Otium est un mot sur lequel on joue. Sa plurisémie nous entraîne jusque dans les forêts paresseuses du Songe.