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Eliseo Diego (1920-1994). Le miracle, chez ce Cubain si intimement attaché à sa terre, c'est d'élaborer avec les mots les plus simples un art d'en-deçà des mots. Un regard à la fois précis et rêveur saisit la vulnérabilité des objets, des êtres, du quotidien, entraînés vers la mort et l'oubli. Aussi la pérennité de la mémoire s'impose-t-elle comme exigence vitale dans toute la poésie d'Eliseo Diego.
L'air d'une rue, un fait d'armes autrefois, que l'on rappelle de bouche en bouche, une tache sur le mur, ou le regard de l'enfant dédaigneux "de l'obscure splendeur qui m'aveugle" s'écrivent sous sa main en lettres de lumière. Choix, traduction et présentation par Jean-Marc Pelorson.