Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Eliot, si je me mettais à crier à tue-tête, est-ce que quelqu'un viendrait voir ce qui se passe ? " Eliot haussa les épaules : " Peut-être. Chez...
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" Eliot, si je me mettais à crier à tue-tête, est-ce que quelqu'un viendrait voir ce qui se passe ? " Eliot haussa les épaules : " Peut-être. Chez nous, tu sais, tout le monde n'a pas le téléphone, mais on n'a qu'à élever un peu la voix, ou exprimer la moindre peine ou la moindre joie, et tout un quartier plus la moitié d'un autre viennent s'informer de ce qui se passe et proposer leur aide... " " Chez nous ", c'est " là-bas ", en Inde, le pays que l'on a quitté. " Ici ", c'est l'Occident, l'Amérique le plus souvent. Les personnages des nouvelles de Jhumpa Lahiri sont presque tous, comme elle, des Indiens de la diaspora, des enfants du déracinement et du mélange des cultures, qui en vivent les déchirements et les conflits, politiques ou familiaux. Mais ce jeune auteur qui réussit si bien à devenir, selon sa formule, l'interprète de leurs maladies, de leur mal de vivre, de leurs tourments, sait aussi exprimer admirablement l'espoir et l'apaisement qui succèdent à la nostalgie.
Premier récit, L'interprète des maladies a obtenu un immense succès aux Etats-Uns et a été couronné par le prix Pulitzer 2000, une des plus hautes récompenses littéraires américaines.