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L'enquête et les théories sociologiques classiques, les approches et les constructions historiques, les interprétations globalisantes et totalisatrices de l'humain ont jusqu'à une période relativement récente tenu le haut du pavé, privilégiant, dans l'ensemble, le pluriel, la généralisation, les macro-phénomènes. Rien, là, que l'on puisse renier ou abandonner : c'est la pente de " la science ", sa visée même et sa prétention.
L'histoire des sociétés et des cultures, celle du monde désormais, celle des idées, sont venues infléchir ce mouvement : modifiant du même coup les représentations que l'on faisait des " progrès " possibles, voire nécessaires, de la connaissance, ses méthodes, ses points de départ. Les approches habituelles ont eu à morceler, à disperser, à spécifier en unités plus petites, le cours de leurs démarches jusque là, en un sens, tranquilles - du moins pouvait-on le croire -, globalement linéaires et cumulatives pendant de longues périodes.
La question de la singularité des situations, voire de leur unicité, qui a certes toujours existé à l'intérieur de chaque domaine de connaissance, est progressivement venue an premier plan, modifiant subtilement l'épistémologie des savoirs , la définition même des phénomènes à considérer. Beaucoup de chercheurs et d'auteurs mettent désormais en évidence leur souci de s'attacher aux voix et aux voies singulières, à la place et à la vie des individus, aux événements, paroles et situations particulières et des particuliers.