Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Si la philosophie est bien pour tout homme l'inquiétude quant à son identité, il s'ensuit que les premiers livres de philosophie sont des livres d'Histoire....
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Si la philosophie est bien pour tout homme l'inquiétude quant à son identité, il s'ensuit que les premiers livres de philosophie sont des livres d'Histoire. Car la quête, pour ne pas virer à l'angoisse, ne peut que tourner à l'enquête au sujet des pères. Ces récits, de par l'intensité qui les engendre, deviennent des légendes, des " choses à lire ", qui vont sceller l'authenticité des fils en donnant un scénario au jeu de leur imaginaire ouvert sur la contingence du futur. Après quoi les récits s'enfoncent dans le passé et les fils eux-mêmes deviennent des aïeux produisant un réseau mouvant et piégé de traditions qui étrangle les petits-fils. Alors se développe la philosophie, à devoir observer - sceptique, dit le mot grec - l'étrange existence des récits eux-mêmes. Mais, sans mémoire réelle, elle recombine dans l'amnésie de nouveaux récits qui doivent à leur tour être lus légendes derechef. Près du Fleuve Jaune, les terriens n'ont pas réagi autrement que sur les rives de notre Nil, ils ont élaboré des récits autour de leurs rois pour pouvoir libérer l'imaginaire de leur conduite. L'un des récits de référence les plus célèbres servira de support à l'analyse de quelques caractères chinois : la montée au pouvoir de Yu-le-Grand, fondateur de la première dynastie royale.