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Eblouissant
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XXe siècle
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San Francisco
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Bouleversant
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Pearlie Cook
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Holland Cook
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Charles Drumer
L’Histoire d’un mariage n’est pas la simple histoire d’un mariage, c’est une histoire touchante, celle d’un couple, une histoire d’amour et d’amitié, de choix ultimes, une histoire de guerre, de paix, de lâcheté et de courage.
C’est l’histoire qu’Andrew Sean Greer fait raconter à Pearlie Cook, narratrice attachante mais surtout attachée, attachée à son mari, à son fils, à sa tranquillité. Dans le San Francisco des années 1950, elle mène une vie paisible et confortable, mariée à son amour d’enfance, le beau et mystérieux Holland Cook. Prenant au sérieux
les conseils des tantes de celui-ci qui lui ont diagnostiqué un cœur fragile, elle veille à la sérénité de son mari en l’entourant d’un milieu ouaté, sans sonnette stridente ni aboiements de chien, ni mauvaises nouvelles dans le journal. Ce calme prend pourtant fin avec la visite d’un certain Charles Drumer, dit Buzz, qu’a connu Holland pendant la guerre, et qui remet tout en question…
Il ne faut pas en dire plus pour résumer L’Histoire d’un mariage, qui repose sur une succession de surprises qui déjouent les attentes du lecteur et qui le placent ainsi dans une atmosphère tendue. Ce qui est remarquable dans ce roman, c’est tout d’abord le point de vue adopté, celui de cette femme désintéressée prête à tout pour le bonheur de son mari et celui de son fils. Nous la suivons alors qu’elle revient sur sa rencontre avec Holland, leur histoire d’amour, qu’elle décrit avec finesse et lucidité.
A travers son récit on se demande si l’on connaît vraiment ceux avec qui l’on vit et que l’on aime. Ne préférons-nous pas garder sciemment une part d’ombre chez l’autre, une part qui nous dérange ou nous effraie ?
Le contexte de L’Histoire d’un mariage amène Pearlie à évoquer les Etats-Unis des années 1950, une société conservatrice où les peurs et les préjugés sont exacerbés et où les discriminations sont monnaie courante. Le thème de la guerre devient central, entre évocation de la Seconde Guerre mondiale et le début de la guerre de Corée, comme le démontre cet extrait : « J’écris une histoire de guerre. Je ne l’avais pas prévu. Au début, c’était une histoire d’amour, l’histoire d’un mariage, mais la guerre s’y est incrustée partout, tel du verre brisé en mille éclats. Non pas une histoire ordinaire de combattants mais de ceux qui ne partirent pas à la guerre. Les lâches et les planqués ; ceux qui laissèrent une erreur leur épargner de faire leur devoir, ceux qui se cachèrent à la vue de ce devoir, ceux qui face à lui le refusèrent ; et même ceux qui étaient trop jeunes pour savoir qu’un jour ils se rebelleraient et fuiraient leur pays […]. L’histoire de ces hommes-là, et d’une femme à la fenêtre, incapable de faire autre chose qu’observer. »
Mais ce qu’on retiendra de L’Histoire d’un mariage, c’est l’histoire d’amour centrale, à la fois si classique et si exceptionnelle, qui rend les personnages captivants, justes, bouleversants.
Définitivement une belle histoire.
L'histoire d'un mariage, mais pas seulement
L’Histoire d’un mariage n’est pas la simple histoire d’un mariage, c’est une histoire touchante, celle d’un couple, une histoire d’amour et d’amitié, de choix ultimes, une histoire de guerre, de paix, de lâcheté et de courage.
C’est l’histoire qu’Andrew Sean Greer fait raconter à Pearlie Cook, narratrice attachante mais surtout attachée, attachée à son mari, à son fils, à sa tranquillité. Dans le San Francisco des années 1950, elle mène une vie paisible et confortable, mariée à son amour d’enfance, le beau et mystérieux Holland Cook. Prenant au sérieux les conseils des tantes de celui-ci qui lui ont diagnostiqué un cœur fragile, elle veille à la sérénité de son mari en l’entourant d’un milieu ouaté, sans sonnette stridente ni aboiements de chien, ni mauvaises nouvelles dans le journal. Ce calme prend pourtant fin avec la visite d’un certain Charles Drumer, dit Buzz, qu’a connu Holland pendant la guerre, et qui remet tout en question…
Il ne faut pas en dire plus pour résumer L’Histoire d’un mariage, qui repose sur une succession de surprises qui déjouent les attentes du lecteur et qui le placent ainsi dans une atmosphère tendue. Ce qui est remarquable dans ce roman, c’est tout d’abord le point de vue adopté, celui de cette femme désintéressée prête à tout pour le bonheur de son mari et celui de son fils. Nous la suivons alors qu’elle revient sur sa rencontre avec Holland, leur histoire d’amour, qu’elle décrit avec finesse et lucidité.
A travers son récit on se demande si l’on connaît vraiment ceux avec qui l’on vit et que l’on aime. Ne préférons-nous pas garder sciemment une part d’ombre chez l’autre, une part qui nous dérange ou nous effraie ?
Le contexte de L’Histoire d’un mariage amène Pearlie à évoquer les Etats-Unis des années 1950, une société conservatrice où les peurs et les préjugés sont exacerbés et où les discriminations sont monnaie courante. Le thème de la guerre devient central, entre évocation de la Seconde Guerre mondiale et le début de la guerre de Corée, comme le démontre cet extrait : « J’écris une histoire de guerre. Je ne l’avais pas prévu. Au début, c’était une histoire d’amour, l’histoire d’un mariage, mais la guerre s’y est incrustée partout, tel du verre brisé en mille éclats. Non pas une histoire ordinaire de combattants mais de ceux qui ne partirent pas à la guerre. Les lâches et les planqués ; ceux qui laissèrent une erreur leur épargner de faire leur devoir, ceux qui se cachèrent à la vue de ce devoir, ceux qui face à lui le refusèrent ; et même ceux qui étaient trop jeunes pour savoir qu’un jour ils se rebelleraient et fuiraient leur pays […]. L’histoire de ces hommes-là, et d’une femme à la fenêtre, incapable de faire autre chose qu’observer. »
Mais ce qu’on retiendra de L’Histoire d’un mariage, c’est l’histoire d’amour centrale, à la fois si classique et si exceptionnelle, qui rend les personnages captivants, justes, bouleversants.
Définitivement une belle histoire.