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L'imaginaire démocratique (issu de la philosophie des Lumières) fait bouger la culture dans son ensemble. Il convoque une constellation de devenirs possibles pour chacun d'entre nous : la technique, la religion, la science, le marché etc. Aucun de ces devenirs ne peut s'arroger la totalité de la culture même s'il la revendique pour lui-même. Le pouvoir est à présent un centre vide que le sujet contemporain doit déterminer par lui-même en combinant plusieurs universels possibles et constituant ses propres énoncés de vie (inédits).
La perte d'un déterminant central unique et institutionnel du pouvoir ouvre sur un monde d'ajustements multiples. Pourtant, aujourd'hui l'idéologie du capitalisme intégral s'acharne à redéfinir la culture à partir de la marchandise, réduisant la condition d'existence de chacun à l'employabilité ", conditionnant la réussite à la seule adaptabilité à la technique, détruisant au passage les anciennes questions du " désir ", du " savoir " et du " langage ", des " humanités " etc.
Le capitalisme veut faire de la démocratie un agent tranquille asservi aux marchés. Le combat pour l'école et le combat pour la culture relèvent d'une autre dimension et rencontrent la question des libertés, celle de la découverte de soi, celle des genres de vie individuels et collectifs, celle de l'avenir du sujet dans la technique et de son invention.