Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Ce livre appartient à la catégorie des ouvrages que l'on désigne sous le nom de manuels de l'oreiller ou, encore, d'images de printemps. Ces petits...
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Ce livre appartient à la catégorie des ouvrages que l'on désigne sous le nom de manuels de l'oreiller ou, encore, d'images de printemps. Ces petits volumes veulent introduire le lecteur aux arcanes de l'amour physique en enseignant par le texte et l'image. L'Aube au printemps prend comme référence les Notes de chevet de Sei Shônagon, une dame de cour du XIe siècle, en s'appliquant à les détourner. Sei tentait, à travers des énumérations, de faire jaillir la poésie du monde : " Choses qui réjouissent le cœur ", " Choses qui doivent être courtes ", etc. L'auteur anonyme de L'Aube au printemps applique ce modèle au jeu des corps dans l'amour : " Choses dont c'est plaisir qu'elles soient de bonne taille ", " Choses passées dont on se dit : c'était si bon ! ". Son dessein est manifestement de mettre en dérision l'œuvre qu'il parodie. Mais, à le lire, on découvrira que le schéma imposé par Sel Shônagon fonctionne aussi, et très bien, pour les effrois du cœur quand la passion s'empare des corps.