Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Les écrivains français qui ont traversé la guerre (la dernière, s'entend) sont restés dans l'ensemble remarquablement silencieux sur tout ce qui...
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Les écrivains français qui ont traversé la guerre (la dernière, s'entend) sont restés dans l'ensemble remarquablement silencieux sur tout ce qui touchait d'un peu près aux déplaisantes réalités de l'époque. Il n'est que de lire la plupart des journaux intimes signés par les grands noms de la littérature d'alors pour le constater, non sans effarement. Rien de tel avec Jean Malaquais (prix Th. Renaudot 1939 pour les Javanais, qui le firent comparer à Céline : un Céline de gauche, et même d'extrême gauche). Juif venu de Varsovie par les mauvais chemins, apatride jusqu'à ce que la République s'avise, à l'été 39, qu'il pourrait faire aussi bien qu'un autre son poids de chair à canon, il n'a jamais pris de gants pour manipuler la matière, souvent peu ragoûtante, dont se bâtit l'Histoire. Son Journal de guerre
(août 39- juillet 40), publié en français à New York en 1943, sera vite mis sous le boisseau. Quant au Journal du métèque qui lui fait suite, et qui évoque la survie d'un coupe traqué dans la France du Maréchal, il trouvera le moyen de rester indédit jusqu'à ce jour. Douce France ...
Tout citoyen de ladite se devrait pourtant de lire ces pages, où l'on tire sans tricher un portrait d'époque de son cher et vieux pays. Et dans quel style ! On n'oubliera pas de sitôt cette " traversée de la France " que s'offrent en juin 40, en pleine débâcle, le prisonnier Malaquais et son copain Kaldor, qui ont réussi à filer à la barbe de leurs gardes vert-de-gris. Une radiographie sans bavures du corps national. Pas joli-joli, mais instructif. Et annonçant de tristes suites - dont nous n'avons peut-être pas vu le bout.
Les écrivains français qui ont traversé la guerre (la dernière, s'entend) sont restés dans l'ensemble remarquablement silencieux sur tout ce qui touchait d'un peu près aux déplaisantes réalités de l'époque. Il n'est que de lire la plupart des journaux intimes signés par les grands noms de la littérature d'alors pour le constater, non sans effarement. Rien de tel avec Jean Malaquais (prix Renaudot 1939 pour les Javanais, qui le firent comparer à Céline : un Céline de gauche, et même d'extrême gauche). Juif venu de Varsovie par les mauvais chemins, apatride jusqu'à ce que la République s'avise, à l'été 1939, qu'il pourrait faire aussi bien qu'un autre son poids de chair à canon, il n'a jamais pris de gants pour manipuler la matière, souvent peu ragoûtante, dont se bâtit l'Histoire. Son Journal de guerre (août 1939- juillet 1940), publié en français à New York en 1943, sera vite mis sous le boisseau. Quant au Journal du métèque qui lui fait suite, et qui évoque la survie d'un coupe traqué dans la France du Maréchal, il trouvera le moyen de rester indédit jusqu'à ce jour. Douce France ... Tout citoyen de ladite se devrait pourtant de lire ces pages, où l'on tire sans tricher un portrait d'époque de son cher et vieux pays. Et dans quel style ! On n'oubliera pas de sitôt cette traversée de la France " que s'offrent en juin 1940, en pleine débâcle, le prisonnier Malaquais et son copain Kaldor, qui ont réussi à filer à la barbe de leurs gardes vert-de-gris. Une radiographie sans bavures du corps national. Pas joli-joli, mais instructif. Et annonçant de tristes suites - dont nous n'avons peut-être pas vu le bout".