Joseph Beuys devient, au début des années 1960, à sa manière, un des représentants en Europe du mouvement Fluxus et, poursuivant l'élan donné par Marcel Duchamp et dada, déborde le cadre de la sculpture classique à travers la performance. Son œuvre est un projet de réconciliation de l'individu avec son environnement à travers le recours à des matières qui expriment la nature comme le bois, le feutre, la graisse, l'os, le miel. Il associe l'homme, l'art et la vie jusque dans ses engagements politiques. Caroline Tisdall a travaillé en étroite collaboration avec Joseph Beuys dès le début des années 1970. A cette époque, elle était critique au journal The Guardian et chargée de conférences sur l'histoire de l'art à l'université de Reading en Angleterre. Elle a organisé de nombreuses expositions des œuvres de Beuys. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Joseph Beuys, monographie pour la rétrospective de son œuvre organisée par le musée Guggenheim de New York en 1979.