Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Un jour, à quinze ou dix-sept ans, ils décident de transformer leur tête en bunker : ils se rasent le crâne, se tatouent des crois gammées et des...
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Un jour, à quinze ou dix-sept ans, ils décident de transformer leur tête en bunker : ils se rasent le crâne, se tatouent des crois gammées et des aigles sur la peau et se jettent à corps perdu dans la violence. Imbibés d'alcool, ils ne frappent pourtant pas au hasard. Leurs victimes privilégiées sont des demandeurs d'asile, des Tsiganes, des Vietnamiens, des Arabes, des Africains, mais aussi des handicapés, des homosexuels ou des chevelus. Leurs cibles sont toujours et encore les cimetières juifs.
Qui sont-ils, ces naziskins ? Ingo Hasselbach en était un. Il a trouvé la voie de sortie. Dans un récit autobiographique - qui n'a pas d'équivalent -, il retrace le parcours qui le conduit d'une enfance " réellement socialiste " dans le Berlin-Est des années 70 à un squat nazi dans le Berlin réunifié des années 90. Sans complaisance, ce repenti volontaire nous force à réfléchir sur l'avenir d'une jeunesse européenne désorientée et livrée aux vieux démons.
Phénomène typiquement allemand que ces naziskins ? La chronique quotidienne des faits et méfaits divers à travers tout le continent montre bien que non. Phénomène marginal ? Mais les naziskins ne font-ils pas que traduire en actes les paroles de haine de ceux qui recueillent, à travers toute l'Europe, entre 10 et 30 % des voix aux élections ?
Le récit authentique d'Ingo Hasselbach, écrit en collaboration avec Winfried Bonengel, est une véritable " lettre ouverte aux pères absents ". Il est présenté, traduite et commenté par Fausto Giudice.