Chicago, années 20, la mafia, les difficultés ethniques et évidemment le jazz. Le roman de Mary Morris nous entraîne dans une impressionnante saga sur un tempo échevelé. A travers le parcours. Quelques années plus tôt, en 1915, Benny Lehrman jeune adolescent de quinze ans assiste au naufrage du bateau de croisière Eastland, une catastrophe qui fera plus de huit cents morts. Pearl, petite fille sensible sera, elle, témoin de la noyade de ses trois frères. Deux destins qui vont se rejoindre dans les quartiers Sud de Chicago là où la musique enfièvre les nuits de la ville.
Benny Lerhman est un brillant pianiste qui gagne sa vie en livrant des casquettes, celles de son père, un commerçant juif. Il va rencontrer Napoleon Hill, un noir américain et trompétiste talentueux. La collaboration entre les deux musiciens ne va pas tarder à produire des effets positifs et ils vont rapidement se retrouver sur la scène du « Jazz Palace » un speakeasy justement tenu par Pearl, jeune femme aussi envoûtante que secrète. Le petit juif et le grand noir vont former un formidable duo.
La traduction de Michelle Herpe-Voslinsky sert formidablement une écriture pleine de verve qui rend l’ambiance d’une époque dans une ville emblématique. « Il y avait des clubs où l’on dansait le Slim Betty, le Charleston ou le Black Bottom, comme au Lincoln Gardens et au Firefly, et d’autres où on ne faisait qu’écouter, comme au Red Rooster. On fréquentait certains endroits pour les filles et le Whisky de contrebande, d’autres pour leurs musiciens. »
Les descriptions de la vie des clubs, celles de la prohibition et des agissements de la mafia placent le lecteur au cœur de folles années où blancs et noirs se rencontraient autour du jazz, une musique qui devint la bande son des années de l’entre deux guerres, où les filles dansent et les garçons fument cigarette sur cigarette.
« Jazz Palace » n’est pas seulement un grand roman sur cette période, il s’agit aussi d’un témoignage très documenté sur le Chicago des années 20. Mary Morris a rassemblé une documentation considérable pour faire la peinture des lieux et des ambiances qui régnaient alors dans les clubs d’une ville où elle est née. Une très belle saga à l’américaine.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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Chicago, années 20, la mafia, les difficultés ethniques et évidemment le jazz. Le roman de Mary Morris nous entraîne dans une impressionnante saga sur un tempo échevelé. A travers le parcours. Quelques années plus tôt, en 1915, Benny Lehrman jeune adolescent de quinze ans assiste au naufrage du bateau de croisière Eastland, une catastrophe qui fera plus de huit cents morts. Pearl, petite fille sensible sera, elle, témoin de la noyade de ses trois frères. Deux destins qui vont se rejoindre dans les quartiers Sud de Chicago là où la musique enfièvre les nuits de la ville.
Benny Lerhman est un brillant pianiste qui gagne sa vie en livrant des casquettes, celles de son père, un commerçant juif. Il va rencontrer Napoleon Hill, un noir américain et trompétiste talentueux. La collaboration entre les deux musiciens ne va pas tarder à produire des effets positifs et ils vont rapidement se retrouver sur la scène du « Jazz Palace » un speakeasy justement tenu par Pearl, jeune femme aussi envoûtante que secrète. Le petit juif et le grand noir vont former un formidable duo.
La traduction de Michelle Herpe-Voslinsky sert formidablement une écriture pleine de verve qui rend l’ambiance d’une époque dans une ville emblématique. « Il y avait des clubs où l’on dansait le Slim Betty, le Charleston ou le Black Bottom, comme au Lincoln Gardens et au Firefly, et d’autres où on ne faisait qu’écouter, comme au Red Rooster. On fréquentait certains endroits pour les filles et le Whisky de contrebande, d’autres pour leurs musiciens. »
Les descriptions de la vie des clubs, celles de la prohibition et des agissements de la mafia placent le lecteur au cœur de folles années où blancs et noirs se rencontraient autour du jazz, une musique qui devint la bande son des années de l’entre deux guerres, où les filles dansent et les garçons fument cigarette sur cigarette.
« Jazz Palace » n’est pas seulement un grand roman sur cette période, il s’agit aussi d’un témoignage très documenté sur le Chicago des années 20. Mary Morris a rassemblé une documentation considérable pour faire la peinture des lieux et des ambiances qui régnaient alors dans les clubs d’une ville où elle est née. Une très belle saga à l’américaine.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)