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Au nord de Lyon, à proximité du "village" des canuts de la Croix-Rousse, l'auteur de cet ouvrage propose de redécouvrir les traditions méridionales paradoxales de l'orangerie lyonnaise et de l'horticulture mauresque. A Cuire d'abord, à Caluire ensuite, il se produisît donc, à partir du milieu du XVIIIe siècle, un développement économique spectaculaire grâce aux passions jardinières et médicinales du fleurissement bourgeois, en liaison avec la croissance démographique pérenne et le dynamisme résidentiel continu.
De plus, le rayonnement "royal" des orangeries locales exerça un tel attrait populaire qu'il rendît irréversible la naturalisation lyonnaise des anciens bressans de Caluire. Enfin, à partir de 1880, la coopération scientifique et technique entre les botanistes universitaires lyonnais et les horticulteurs professionnels de Caluire et Cuire aboutit à une mondialisation de l'acclimatation locale des plantes au parfum colonial et des arbustes exotiques, originaires plus seulement de la Méditerranée mais désormais aussi bien des Antilles, de Madagascar, que de l'Extrême-Orient, voire de la Polynésie.