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Depuis plus de 30 ans, fans et artistes ont vu en Alan Moore un titan et un maître de la bande dessinée. Avec des oeuvres telles que V pour Vendetta, Watchmen et From Hell, il n'a cessé de s'aventurer dans des territoires vierges en repoussant constamment les frontières des genres auxquels il décidait de s'attaquer. En s'attirant lauriers et récompenses, il a entraîné dans son sillon un public bien éloigné de ses racines underground, qui n'aurait jamais pensé lire une bande dessinée de leur vie.
Qui plus est, une bande dessinée... de super-héros. Aujourd'hui, sa popularité a atteint une cote telle que les producteurs les plus avisés se disputent les droits de ses oeuvres pour en faire des films. Et pourtant, le parcours de Moore était loin d'être écrit. De ses années hippies passées sur la scène d'un Arts Lab britannique, à la gloire qu'il a connue aux Etats-Unis et dans le monde dans les années 80, le scénariste peut se targuer d'avoir toujours obéi à ses principes et à son excentricité légendaire.
Preuve en est, il n'a jamais quitté sa ville, Northampton, auquel il a récemment dédié un roman d'ores et déjà culte, Jérusalem. Et alors qu'il aurait pu prendre les millions que l'industrie lui proposait, il a préféré se tourner vers les petites scènes de sa ville, le fanzinat, le comics pornographique et surtout, l'occultisme. Aujourd'hui, Alan Moore a 60 ans passés. Il est largement temps de dépoussiérer la légende de ce gentleman extraordinaire et de suivre le mage qui a révolutionné l'écriture super-héroïque le long d'un parcours forcément...
unique.
