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Inséré en 1694 dans le grand ouvrage de Locke, fondateur de la théorie moderne de la connaissance, le " traité de l'identité " a laissé une trace remarquable du XVIIIe siècle à nos jours. C'est lui qui engage l'empirisme et la philosophie analystique anglo-saxonne dans un débat sans cesse relancé sur les " critères de l'identité ".
Mais son importance vient surtout de ce que, pour la première fois, il donne un nom aux grandes catégories de la métaphysique du sujet : the consciousness, the self, et les associe étroitement dans une problématique de la " conscience de soi ".
Pour que celle-ci déploie ses possibilités et ses conflits latents, il faut cependant un moment spécifique de traduction : la proposition par le huguenot français Pierre Coste, traducteur de Locke, des équivalents " la conscience " et " le soi ", fournissant à toute la philosophie continentale les moyens de sortir des apories du cartésianisme.
C'est l'ensemble de cet événement dont nous sommes encore tributaires, l'invention européenne de la conscience, qui se trouve étudié à travers la réédition des textes de Locke et Coste, l'essai d'une nouvelle traduction, le commentaire historique et philisophique.