En cours de chargement...
La vie d'Hypatie d'Alexandrie (IVe-Ve siècle) est exceptionnelle à plus d'un titre : savante à une époque où les femmes étaient cantonnées aux activités domestiques ; païenne alors que la religion chrétienne était devenue prédominante ; célibataire quand le célibat des femmes était très mal considéré. Une vie aussi hors norme ne pouvait se terminer de façon paisible, aussi sa mort par lapidation, en 415, la fera-t-elle entrer dans la légende.
Un tel personnage avait tout intéressé les esprits curieux, et Olivier Gaudefroy a décidé de raconter son histoire. A cet effet, il a interrogé les sages dont elle se réclamait et consulté les écrits des mathématiciens et astronomes de son temps, afin d'y trouver les traces ténues que la philosophe y a laissées. Le souvenir d'Hypatie ne s'était pourtant pas effacé avec sa disparition. Dès la Renaissance, elle avait connu une seconde vie, et ce regain d'intérêt s'est amplifié avec les romantiques.
Plus récemment, le cinéma en a fait une icône de la liberté bafouée par la barbarie.
Déçue...
Ayant lu au préalable les Cendres d'Arsinoé du même auteur, je ne m'attendais pas à grand chose de ce nouvel opus. Et à juste titre, j'ai été très déçue : par rapport au livre de Maria DZIELSKA, rien de neuf n'a été apporté. De plus, il n'y a pas véritablement d'analyse purement historique des sources, l'auteur ne fait que les paraphraser. A la limite, pour un néophyte, ce livre peut constituer une première approche du sujet mais l'Hypatie de Maria DZIELSKA sera une valeur plus sûre.