Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Prenez Homère. Faites comme il faut toujours faire [ ... ] Ne vous dites pas ; c'est Homère. C'est le plus grand. C'est le plus vieux. C'est le patron....
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" Prenez Homère. Faites comme il faut toujours faire [ ... ] Ne vous dites pas ; c'est Homère. C'est le plus grand. C'est le plus vieux. C'est le patron. C'est le père. [ ... ] Prenez le texte. Et qu'il n'y ait rien entre vous et le texte. "
Faisons comme le voulait Péguy, ne mettons rien entre Homère et nous. La question homérique viendra s'interposer. Qui fut le poète de l'Iliade et de l'0dyssée ? Où a-t-il vécu ? A quelle époque ? Fut-il unique ?
On ne lit pas Homère comme on lit Virgile, ou même La Chanson de Roland. Oublions qu'il est le plus grand, le " patron " : toujours présent, mais caché derrière la Muse qui chante la colère d'Achille et l'homme " aux mille tours ", il restera le plus mystérieux.
C'est ce mystère que l'auteur a voulu percer en écartant la Muse pour découvrir le poète, avant d'explorer l'imaginaire homérique où l'on ne pouvait manquer de rencontrer les héros, mais également Circé, Calypso, le Cyclope, et pour finir les Grecs eux-mêmes, tels qu'ils devinrent après l'effondrement d'un monde - le monde mycénien - dont le souvenir obscur ne cessa de les hanter.
Gérard Lambin, par une analyse rigoureuse des faits de langue, des témoignages antiques, des données historiques et archéologiques, fait donc le point pour proposer des éléments de réponse à ce qui, dès l'Antiquité, s'était posé comme l'une des grandes énigmes littéraires.