Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
L'Histoire occidentale de Jacques de Vitry offre un tableau de l'Occident - limité en fait à la France -dans la première moitié du XIIIe siècle....
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L'Histoire occidentale de Jacques de Vitry offre un tableau de l'Occident - limité en fait à la France -dans la première moitié du XIIIe siècle. Tableau brossé par un prédicateur de renom, il porte à chaque page la marque de son auteur. Regard sans nulle complaisance d'un homme d'Eglise aussi exigeant pour autrui que pour lui-même. Non content d'évoquer les aspects contrastés d'un Paris qu'il voit parfois livré à la débauche, il nous renseigne sur la vie des étudiants dans un passage célèbre.
Ailleurs, Jacques de Viry s'intéresse aux ordres religieux, à leur vie foisonnante en ce début du XIIIe siècle. Sa prédilection va aux ordres nouveaux, qu'il s'agisse de celui de Robert d'Arbrissel et de Fontevraud, celui d'Estienne de Muret et de ses frères de Grandmont, ou encore de François d'Assise, qu'il a peut-être rencontré, sans oublier enfin l'ordre militaire espagnol de Calatrava, qui nous rappelle que Jacques de Vitry a prêché deux croisades, celle des Albigeois et la cinquième. Chanoine de Saint-Augustin lui-même, il ne s'en est pas moins intéressé aux formes de vie canoniale. Prêtre, Jacques de Vitry est aussi théologien : toute une partie de ce " tableau " (ou historia) est de caractère théologique et doctrinal. A l'occasion, il s'inspire dans cette partie de son livre des techniques de la disputatio, avec un jeu de questions et de réponses. Cet aspect, considéré comme négligeable aux yeux de Guizot, au XIXe siècle, apporte aujourd'hui un éclairage singulier sur la culture et les sources d'un membre éminent du clergé au siècle de Saint Louis.