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Art des communautés littorales, le gyotaku prend racine dans les fondements de la culture japonaise. Afin de garder la trace d'une capture, les pêcheurs encrent le poisson et reportent son empreinte sur une feuille de papier ou de soie. Ils accompagnent ce geste de la date et du lieu de pêche, parfois d'un poème de remerciement à la mer nourricière. Cette recherche d'une reproduction fidèle, sans effets, tant dans les mensurations du poisson pêché que dans sa singularité fixée sur un support, ainsi que la parenté de cette pratique avec celle de l'estampe ne pouvaient qu'attirer les artistes, japonais puis occidentaux.
Lesquels enluminent ces ichtyogrammes de plusieurs passages de couleurs et de retouches au pinceau. Cet ouvrage rassemble quelque 100 modèles de gyotakus, dont la majeure partie est l'oeuvre de Boshu Nagase, grand maître actuel qui en a réalisé plus de six mille, exposés dans le monde entier. Des oeuvres d'autres maîtres japonais, mais aussi d'Alechinsky, Guilleron, Barcelo, Râmine complètent ce panorama.
Ils sont l'occasion de s'immerger dans un univers poétique, synonyme d'une riche civilisation maritime. Et de contempler sous un angle original la diversité des espèces dans les mers et océans du globe.
Vous avez dit Gyotaku ?
La technique ancestrale du "gyotaku" était utilisée par les pêcheurs japonais pour immortaliser leurs plus belle prises.
Depuis des artistes ont réutilisé ce concept en ajoutant couleurs et détails pour en faire des oeuvres surprenantes de réalisme et de poésie...