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11 mars 2011. Suite au séisme qui secoue la côte pacifique du Tohoku, des vagues hautes de 30 mètres par endroit ravagent jusqu'à 10 kilomètres à l'intérieur des terres japonaises... Drame humain et psychologique, plus de 18 000 morts et disparus sont comptabilisés. Drame écologique aussi, car le tsunami a été à l'origine de l'explosion partielle de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi. Une catastrophe à la portée mondiale, très présente encore dans les esprits.
Accompagné par la musique de son compteur Geiger, Kosuke Okahara a arpenté ces espaces empoisonnés, ces maisons détruites, ces rues désertées et a photographié la désolation et le silence. Ses images nous permettent, par petites touches, d'entrer dans un monde peuplé de fantômes et d'appréhender une réalité acide qui a perdu ses couleurs. Pourtant, la vie reprend toujours ses droits : la végétation recouvre les quais de gare, investit les parkings et les cabines téléphoniques.
Quant aux habitants, ré-installés derrière les barrières, ils tentent de raccrocher les fragments épars de leur vie d'avant. La région est tout entière contaminée et se pose incessamment la question de l'avenir. Il leur faut imaginer un futur, sans avoir toutes les cartes en mains.