Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Deux citations - qui sont aussi deux généalogies - donnent une assez bonne idée du contenu de ce volume : d'un côté l'extrait du beau Péan de Pindare...
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Deux citations - qui sont aussi deux généalogies - donnent une assez bonne idée du contenu de ce volume : d'un côté l'extrait du beau Péan de Pindare " Lumière du Soleil, ô mère des regards ", qui fait du Soleil le paradigme des yeux. Cette parenté invite à s'interroger sur les analogies du fonctionnement entre les deux sources lumineuses, puisque le Soleil darde ses rayons comme l'œil décoche son trait, ou sur les correspondances entre le macrocosme et le microcosme, puisque danses deux cas, l'éclat visuel signale la vraie valeur ; mais elle suggère aussi des différences, puisque contrairement au " Soleil qui voit tout " le regard humain est limité dans l'espace et le temps. La seconde citation, tirée de Platon, fait du " Soleil le fils du bien ", et ouvre ainsi la voie à toute une métaphysique qui assimile lumière et connaissance, ténèbres et ignorance.