Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Nous vivons, aujourd'hui encore, sur un modèle archaïque de la parentalité, davantage fondé sur la protection des géniteurs que sur celle de l'enfant....
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Nous vivons, aujourd'hui encore, sur un modèle archaïque de la parentalité, davantage fondé sur la protection des géniteurs que sur celle de l'enfant. La maltraitance, beaucoup moins exceptionnelle qu'on ne veut bien l'avouer, est le produit de ce système qui se perpétue de génération en génération. Ce constat établi, Pierre Lassus, psychothérapeute et responsable d'une association de protection de l'enfance en danger, revisite certains récits de la Bible particulièrement déconcertants du point de vue d'une éthique de la parentalité : tout se passe comme si la relation " parents-enfants " était vouée à l'échec depuis l'origine des temps. Or, les premiers " parents ", Adam et Eve, n'avaient jamais été enfants... Pierre Lassus nous invite à envisager l'histoire d'un Dieu " Père " de l'humanité qui, prenant peut-être conscience de cette " erreur " originelle, décide de s'incarner lui-même en un enfant qui connaîtra une relation d'amour équilibrée avec ses parents. L'Evangile ne nous indique-t-il pas ainsi que le lien parental dépend essentiellement de l'enfance vécue ? La vie et l'enseignement de Jésus fournissent, en outre, un socle éthique de référence qui appelle chaque adulte à protéger l'enfant, à le pourvoir en tout ce qui est nécessaire à sa construction, et à lui permettre de devenir ce qu'il est. A l'écoute de ces trois principes - compatibles avec la psychologie la plus contemporaine -, nous pourrions enfin rompre avec une pathologie ancestrale de la parentalité, et donc avec la reproduction incessante d'un monde de violence.