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Né à Malzéville, près de Nancy, Etienne Cournault (1891-1948) a grandi dans un milieu aisé et cultivé, fasciné par l'Orient et "l'ailleurs". Décorateur "occasionnel" après avoir été remarqué par le collectionneur Jacques Doucet lors de l'exposition organisée par Max Berger à la galerie Vavin-Raspail en 1928, il commence une carrière parisienne ponctuée par des commandes, explorant avec poésie et ironie la frontière entre les beaux-arts et les arts décoratifs.
Se nouent alors collaborations et amitiés avec d'autres proches de Doucet : Pierre Legrain et Rose Adler tandis qu'en 1929 il est l'un des artistes fondateurs de l'Union des artistes modernes (UAM). Très indépendant, "peintre avant tout et par-dessus tout", il fait bientôt de l'atelier de la Douéra le siège d'une oeuvre aussi troublante que confidentielle. Il la nourrit par des recherches constantes sur les matériaux et expérimente avec bonheur de nombreuses techniques : peintures et objets sous verre avec miroir argenté, peintures au sable (dès 1923), pastels, gravures, et la fresque qu'il ne cesse de réinventer.
Amoureux du visage humain, curieux des graffiti dès 1927 et de formes hybrides évoquant le surréalisme, voyageur parmi des constellations abstraites, Cournault invente sa propre modernité. "L'inutile, l'étrange, le mystère" (Roger Brielle, 1931) habitent son monde.