Quelle riche et belle idée que celle de Jean Pierre Grivois de nous laisser côtoyer de si près le grand Jean Sébastien Bach! Cet illustre musicien devient d'un coup un homme presque ordinaire avec ses interrogations, ses passions, ses déboires. C'est un pari risqué que d'imaginer un si prodige personnage nous conter sa vie. On l'entend cette musique sacrée au fil des pages, elle vibre en permanence , et d'un coup il devient impossible de résister à l'envie de l'écouter réellement car elle raconte une histoire, elle est liée à un vécu qui lui donne toute son âme. Que c'est doux
d'être accompagné dans sa lecture par toutes ces résonances! cette impression d'être privilégié et de vivre l'espace d'un instant à proximité de ce virtuose, de l'observer . J'en oublierai presque de partager cet instant en dévoilant l'essentiel tant je me sens gratifiée, baignée par cette sensation d'être aussi invitée à la cour. Jean Sébastien Bach, mais oui il faut le dire, est bien un être humain avec ses forces et ses faiblesses. Issu d'une famille de musiciens, il marche très tôt sur les pas de son père. Ses talents sont vite repérés mais il devra néanmoins faire ses preuves. Très jeune, il arpente les routes pour essayer de travailler en tant qu'organiste dans les églises mais sa créativité est bâillonnée, il doit respecter les règles strictes de la musique d'église. Le bouillonnant Jean Sébastien Bach ne peut contenir son génie créateur et va à maintes reprises s'affranchir des règles pour s'exprimer en toute liberté. Il s'exposera aux critiques les plus acerbes, décevra les uns mais émerveillera les autres. Jusque là, c'était essentiellement pour la gloire de Dieu que j'avais agencé les sons, les mots, les chiffres, et les symboles afin de fortifier les chrétiens dans leur foi. Désormais, je composerai également des musiques destinées à la délectation des sentiments humains. Ainsi il chemine et parfait sa musique. Il se marie avec la douce Maria Barbara qui lui donnera plusieurs enfants. Mais la vie n'est pas tendre dans ces années 1700, la mort rôde et s'invite bien souvent dans les familles. Jean Sébastien Bach ne sera pas épargné par ces malheurs à répétition. Sa seconde épouse Anna Magdalena le consolera.. Il devra toutefois retrouver et concentrer son énergie pour composer encore et encore. Cette création est devenue sa respiration, elle lui permet de vivre. C'est une avalanche d'œuvres, une déferlante qui semble intarissable, et si Jean Sébastien Bach, s'est éteint comme le commun des mortels car il n'était pas éternel dans sa chair, il le restera au travers de son œuvre.
Je viens de refermer la dernière page, le concert est terminé mais l'émotion reste intacte.
Sylvie LAVAINE
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Quelle riche et belle idée que celle de Jean Pierre Grivois de nous laisser côtoyer de si près le grand Jean Sébastien Bach! Cet illustre musicien devient d'un coup un homme presque ordinaire avec ses interrogations, ses passions, ses déboires. C'est un pari risqué que d'imaginer un si prodige personnage nous conter sa vie. On l'entend cette musique sacrée au fil des pages, elle vibre en permanence , et d'un coup il devient impossible de résister à l'envie de l'écouter réellement car elle raconte une histoire, elle est liée à un vécu qui lui donne toute son âme. Que c'est doux d'être accompagné dans sa lecture par toutes ces résonances! cette impression d'être privilégié et de vivre l'espace d'un instant à proximité de ce virtuose, de l'observer . J'en oublierai presque de partager cet instant en dévoilant l'essentiel tant je me sens gratifiée, baignée par cette sensation d'être aussi invitée à la cour. Jean Sébastien Bach, mais oui il faut le dire, est bien un être humain avec ses forces et ses faiblesses. Issu d'une famille de musiciens, il marche très tôt sur les pas de son père. Ses talents sont vite repérés mais il devra néanmoins faire ses preuves. Très jeune, il arpente les routes pour essayer de travailler en tant qu'organiste dans les églises mais sa créativité est bâillonnée, il doit respecter les règles strictes de la musique d'église. Le bouillonnant Jean Sébastien Bach ne peut contenir son génie créateur et va à maintes reprises s'affranchir des règles pour s'exprimer en toute liberté. Il s'exposera aux critiques les plus acerbes, décevra les uns mais émerveillera les autres. Jusque là, c'était essentiellement pour la gloire de Dieu que j'avais agencé les sons, les mots, les chiffres, et les symboles afin de fortifier les chrétiens dans leur foi. Désormais, je composerai également des musiques destinées à la délectation des sentiments humains. Ainsi il chemine et parfait sa musique. Il se marie avec la douce Maria Barbara qui lui donnera plusieurs enfants. Mais la vie n'est pas tendre dans ces années 1700, la mort rôde et s'invite bien souvent dans les familles. Jean Sébastien Bach ne sera pas épargné par ces malheurs à répétition. Sa seconde épouse Anna Magdalena le consolera.. Il devra toutefois retrouver et concentrer son énergie pour composer encore et encore. Cette création est devenue sa respiration, elle lui permet de vivre. C'est une avalanche d'œuvres, une déferlante qui semble intarissable, et si Jean Sébastien Bach, s'est éteint comme le commun des mortels car il n'était pas éternel dans sa chair, il le restera au travers de son œuvre.
Je viens de refermer la dernière page, le concert est terminé mais l'émotion reste intacte.
Sylvie LAVAINE