Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le soir tombe sur Nice, le bourdonnement de la ville monte inlassablement à ma fenêtre. Nous sommes en automne, la lumière gris bleuté a pris les...
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Le soir tombe sur Nice, le bourdonnement de la ville monte inlassablement à ma fenêtre. Nous sommes en automne, la lumière gris bleuté a pris les couleurs de la mer. Ce crépuscule amène à la confidence mais non à la nostalgie. J'ai aimé la vie avec un appétit féroce, j'ai l'impression d'avoir vécu très vite et très fort. Dans cette course, il n'y eut que de courts instants de pause, de brefs moments égoïstes où les contraintes familiales, professionnelles s'étant éloignées, on est presque étourdi par un profond sentiment de liberté. J'ai souhaité évoquer un de ces moments rares. Ce désir m'est venu lorsqu'un jour, je me suis attardée à regarder des sous-verre le long du corridor. Ce sont des dessins de petits formats exécutés à l'encre. Ils représentent principalement des paysages du Cantal : les fermes aux lourdes toitures de lauze et surtout ces prodigieuses églises romanes dont la pureté des lignes amène au spirituel et au merveilleux. Ils m'évoquent les jours heureux où, avant-guerre, mon mari me faisait partager son attachement à sa région natale. Nous verrons que ce livre, qui lui est un hommage, n' existe que grâce à une de ses initiatives. Me revient aussi en mémoire le nom d'Elsa Sundling, la jeune suédoise, auteur de ces croquis, dont j'ai fait la connaissance à la fin des années 20..