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S'admettre migrant, réfugié dans une existence où l'on n'interpelle plus le grand absent, mais où l'on questionne. Aucune réponse attendue toutefois, sinon le geste de se tourner vers le ciel, vers une hypothétique consolation, vers la musique qui est l'autre langage. Le regard ne se détourne d'aucune cruauté, d'aucun vertige, d'aucun désarroi, et sait cependant prendre le parti des possibles, autant face à la vie qui part que face à celle qu'il faut tenir sans avoir eu à donner son assentiment.
Ces poèmes nous emmènent dans une grande traversée de nous-même, traversée que l'on croit connaître sans jamais la connaître vraiment. Ce parti-pris de la non-concession, d'un réalisme assumé de la pensée, de l'émotion aussi, ne se veut d'aucune noirceur narcissique. Il s'agit d'être tourné vers l'extérieur, les autres, comme en une volonté de partage fraternel de nos existences.