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En mai 1788, Blondel incarne un des courants destinés à disparaître de l'horizon national : celui des élites classiques porteuses de réformes, profondément attachées à l'unité nationale et soucieuses de maintenir les équilibres entre les groupes sociaux. Noble certes, mais pétri des valeurs apprises au sein d'une armée critique envers la morgue aristocratique ; offcier indiscutablement, mais partisan d'une évolution inspirée par les Lumières, tant que celles-ci gardent leur proximité avec les idéaux inspirés de l'Évangile : voilà les traits qui identifient Blondel et qui en font une des illustrations du courant qui joua un rôle essentiel entre 1788 et 1791.
Sans doute était-il alors partagé entre des sentiments contraires, mais il pouvait penser que, depuis sa place au sein de l'armée, il serait possible de maintenir une ligne modérée et réformatrice, correspondant à son coup d'éclat de mai 1788. Ainsi il ne faut pas penser que Lumières et Révolution ont fabriqué un univers manichéen, classant en deux les opinions, contribuant à ordonne toute la société en révolutionnaires et contre-révolutionnaires.
Blondel, parce que noble réformateur participa et contribua à la Révolution des Lumières, avant de passer dans la Contre-Révolution sans renier ni ses engagements, ni ses convictions, ni son milieu. (Jean-Clément MARTIN). La préface est de Jean-Clément Martin, professeur à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Membre de l'Institut d'histoire de la Révolution française.