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A la différence des langues égyptienne, akkadienne, sumérienne, hittite, ougaritique, etc. , la langue araméenne ne nous a pas légué de textes qu'on pourrait qualifier de " littéraires " - à l'exception d'un recueil traduit de l'akkadien qu'on trouvera à la fin de ce livre (chapitre X). Langue commune du commerce et de l'administration, employée à ce titre sur toute l'étendue de l'empire perse, elle nous a livré en revanche un nombre important de documents divers, notamment en Egypte, où le climat a permis la conservation de beaucoup d'entre eux, qui avaient été écrits sur cuir ou sur papyrus.
Ce sont ces documents araméens d'Egypte qui sont ici réunis. Le plus ancien date de la fin du VIe siècle ; le plus récent, de la fin du IVe ou du début du IIIe. Aux papyrus, qui constituent la majeure partie de la documentation, sont jointes quelques rares inscriptions, quelques spécimens de graffiti, et un nombre limité d'ostraca. La majeure partie d'entre eux provient de la communauté juive d'Eléphantine, la mieux connue des colonies orientales installées dans la vallée du Nil.