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Au début, c'était juste un trait... Tout le monde joue à la marelle. La vie semble se dérouler sans encombre. Un trait apparaît. Elle traverse la marelle de la terre jusqu'au ciel, mais personne n'y prête attention. Et puis de rien du tout, c'est devenu pas grand chose...(un début de mur partage maintenant la marelle.) Nos joyeux personnages s'adaptent. Maintenant, ils sautent au-dessus... Cela ne gêne personne.
Et mur monte, monte...Il est bientôt impossible de le franchir, on ne peut plus parler avec ceux qui sont de l'autre côté. Très vite, sans que personne ne s'en aperçoive, ce mur va de la terre et s'étend jusqu'au ciel. Et puis, il est apparu comme une griffure. Un trait, deux traits, dix traits... Personne ne savait qui les traçait. Ils n'étaient pas haut. A hauteur d'enfant. Les traits sont devenus fissures, puis crevasses et le mur a tremblé pour fonalement...
tomber. Les enfants retrouvent leurs amis, leurs marelle, leurs jeux, comme si de rien n'était. La vie reprend son cours... Quand soudain, une ligne apparaît au milieu de la marelle... La réaction ne se fera pas attendre, cette fois...
Ne jamais abdiquer.
Très subtil et très doux ce bel album évoque pourtant avec simplicité des sujets graves et bien présents dans nos sociétés, comme l’indifférence, le « laisser-faire », la division des peuples.
L’image du trait qui devient peu à peu un mur parce que personne ne comprend ni n’agit est parlante.
On s’installe facilement dans une fatalité, même quand elle est néfaste.
Il faut tenter un premier geste, puis deux, puis cent pour sortir d’une impasse, l’essentiel étant la première prise de conscience.
C’est la force de la volonté.
Et le pouvoir considérable de l’union.