Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Ce que les gens recherchent dans l'art à la tombée du jour, après s'être comportés comme des sauvages toute la journée, et que l'on nomme communément...
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" Ce que les gens recherchent dans l'art à la tombée du jour, après s'être comportés comme des sauvages toute la journée, et que l'on nomme communément "présence humaine", "authenticité", "vérité", "blessure de l'âme", n'est rien d'autre qu'un agencement de mots. Je me moque beaucoup de mes collègues quand ils parlent de la dimension intérieure de l'être humain. Je leur dis que cette dimension intérieure est une illusion, et je le leur démontre." Le temps d'un voyage en train, métaphore d'une plongée dans les bas-fonds de l'âme, Antonio Orejudo cherche l'Homme au cœur du délire verbal. Chaque étape de ce convoi halluciné résonne d'une histoire particulière (une éditrice humiliée par son mari écrivain, un clandestin africain tentant de survivre en Espagne, un infirme féru de livres qui passe à côté de l'amour, une femme qui se transforme en chienne par la volonté sadique de son mari...) contée par le schizophrène Martin Urales de Ùbeda, dont les mots se bousculent à un rythme d'enfer et consument la réalité, vapeur tremblante dans le ciel de la fiction. Au terme de cette odyssée ferroviaire qu'Antonio Orejudo qualifie volontiers d' " antihumaniste ", où l'ignominie est transcendée par un comique de l'énormité, l'éternelle question de la frontière entre réalité et fiction ne se pose plus. Le lecteur-voyageur retrouve le quai, où les monstres de papier mordent dans un sandwich, avec une chemise rouge sous le bras.
Antonio Orejudo, né à Madrid en 1963, est professeur de littérature à l'université d'Almeria. De l'avantage de voyager en train a obtenu le 15e Prix du roman d'Andalousie en 2000.
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