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Lorsque le recueil de poésie Réveil dans un nid de flammes parut aux éditions Seghers en 1969, l'événement avait été célébré comme il se devait à travers les Campus et les Collèges du pays. Cette année-là, des mouvements importants se produisaient régulièrement au sein des milieux d'étudiants, et ils étaient souvent réprimés dans le sang : des dizaines de morts, et une amertume plus frustrante encore au coeur.
Matala Mukadi Tshiakatumba faisait éclater ainsi les murailles que tentaient de dresser les sbires du régime. C'était une "Voix chaude", celle du Frère parti depuis d'autres hivernages et qui disait la violence de la révolte en termes de conquête : "Si je trahis cette terre, Terre kongolaise, terre africaine, Que la foudre et le feu pulvérisent mes os" (pp. 25-26). Les étapes de la vie se dévoilent ici comme un itinéraire qui conduit vers une poésie totale, celle qui s'est assigné un devoir de violence et qui dénonce l'injustice en termes de quête.
Au delà de la seule évocation des faits, il s'agit "avant tout (du) langage d'une épopée douloureuse, celle de la Liberté d'un Peuple qui clame la haine du mal". La "Note préliminaire" de Pius NGANDU Nkashama intitulée "Le contentement des nouvelles Espérances" situe cette autobiographie dans le contexte d'une conquête : " l'Histoire de l'homme qui se prolonge au-delà du Temps".