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Au carrefour de l'économie politique, de la sociologie des prix et des études sociales de la finance, se multiplient depuis une quinzaine d'années les travaux portant sur la question de la valeur marchande des choses (biens, marchandises, firmes, actifs financiers). Issues de traditions disciplinaires et théoriques diverses, ces recherches ont en commun la critique de la définition néoclassique de la valeur qui considère celle-ci, tant dans sa version marginaliste que dans celle des marchés efficients, comme préexistante à l'échange et intrinsèque aux biens.
Le développement de cet espace de recherche, au croisement de la sociologie économique et des approches institutionnalistes en économie, participe à l'unification d'un champ des sciences sociales abordant les faits économiques comme des construits historiques, et la valeur marchande des biens en lien avec l'analyse des valeurs morales et culturelles. Ouvert à l'ensemble des disciplines des sciences sociales, ce dossier de la RFSE ouvre des pistes pour articuler le renouveau des analyses de la valeur à celles du capitalisme.
Trois pistes de questionnement sont privilégiées. La première piste porte sur les liens entre les processus de détermination de la valeur et d'accumulation de profit. La deuxième piste concerne l'imbrication des processus d'évaluation des prix et de production du droit. Enfin, la troisième piste interroge l'articulation de l'analyse de la valeur et du développement de critiques sociales du capitalisme.
En analysant les processus de fixation de la valeur aux prismes du profit, de l'Etat et de la critique, ce dossier vise ainsi à penser ensemble les modes de production de la valeur et le mode de production capitaliste.