Né à Lorient en 1887, Yves Le Diberder a fait ses études secondaires au lycée de sa ville natale, avant d'hésiter entre droit et lettres à la faculté de Rennes. Finalement, c'est la matière de Bretagne qui l'emporte : il fonde et dirige la revue " Brittia " et, simultanément, se livre à une imposante collecte de chansons et de contes en Pays vannetais, poursuivie jusqu'en 1916. La suite de son existence, d'une guerre à l'autre et au-delà - il est mort à Vannes en 1959 - aurait pu le faire connaître comme journaliste, traducteur et écrivain original si son tempérament intransigeant et l'acidité de sa plume ne l'avaient voué à une solitude croissante. A ce purgatoire, pas totalement injustifié, la publication de ses meilleurs travaux devrait mettre un terme. Michel Oiry, né en 1950, a obtenu en 1986 un doctorat de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales pour une thèse concernant la collecte de Port-Louis d'Yves Le Diberder. Agrégé de lettres modernes, il enseigne actuellement à Nantes.