Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Certes, ma génération a rêvé, mais elle a rêvé mal, sans savoir qu'elle rêvait, sans la conscience, la culture et la poésie qui sont nécessaires...
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" Certes, ma génération a rêvé, mais elle a rêvé mal, sans savoir qu'elle rêvait, sans la conscience, la culture et la poésie qui sont nécessaires au rêve pour qu'il ne devienne pas cauchemar... " La poésie de Gianni D'Elia est placée tout entière sous le signe de la déception et de la désillusion politiques, deux termes qui confluent en italien dans le mot delusione, titre d'un long et fameux poème qu'il publia en 1991. Soucieux, comme l'était Pasolini, du dialogue entre la poésie de langue nationale et une création poétique en dialecte, D'Elia se réclame encore davantage de l'auteur de THÉORÈME lorsqu'il pratique lui-même une poésie "civile", non pas "engagée", en des temps où ce mot n'est plus guère prononçable, mais une poésie occupée à transcrire obstinément les heures d'une histoire personnelle et collective, dans l'espoir, souvent rageur, qu'un lien véritable
subsiste, en-dehors du poème, entre ces deux sphères. Un autre versant de la production poétique de D'Elia dialogue avec une autre grande figure de la poésie italienne, Franco Fortini. Ses textes sont alors des compositions dont l'exigence plastique et la ferme scansion évoquent un classicisme que rongerait encore la courbe baroque. Un grand poète de notre temps, à découvrir.