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L'euro, lancé dès 1998 par le chancelier Helmut Kohl et le Président François Mitterand, repose sur une tractation conclue dans la foulée avec l'abandon du Deutschemark. Le français était effrayé d'une Allemagne recomposée avec celle de l'Est (il se réjouissait jusque-là "d'avoir deux Allemagnes"). Il espérait ainsi avoir "ficelé" un système d'Etats-nations et non d'avancer vers une vraie fédération (le mot était proscrit).
Hélas : dès 2002 le fonctionnement de l'euro commence à montrer ses déficiences. C'est le défaut, en 2008, de la Grèce qui signe la nécessaire austérité pour restaurer la situation. Ceux du Nord de l'Europe menée par l'Allemagne et le pugnace Président de la BCE, l'italien Marie Draghi, ont assaini la leur et se préparent à une intégration plus poussée. Pas encore les pays du Sud qui ont cédé aux facilités de l'euro.
Leur rétablissement (surtout ceux de l'Espagne et de l'Italie) est en cours. Devant cette situation qui demandera un temps long, comme celui de toutes les "fédérations" en devenir, les clameurs anti-Europe se font entendre, surtout en France qui peine à se mouvoir. Elle sera pourtant obligée de changer sa vision d'Etat-nation centralisé et d'unir les deux grands partis, gauche et droite, comme l'Allemagne l'a faite pour le CDU et le SPD, en imaginant une Europe nouvelle.