En cours de chargement...
Voilà dix ans que, connaissant la thèse de Bernard-Dominique Marliangeas, nous en souhaitions la publication. Elle mettait en œuvre une méthode qui, au prix de quelque austérité, permettait d'éclairer le sens des expressions " in persona Christi ", " in (ex) persona Ecclesiae ", ainsi que leurs rapports chez les grands scolastiques, puis le sens et les usages de l'expression " in nomine Ecclesiae ", en particulier dans son application à la prière " officielle " dont sont chargés les religieux, les moniales, les prêtres.
Il s'agit alors d'une députation, liée au caractère public, tant du prêtre que des religieux et religieuses : ce caractère est lié à ce qu'on appelle la juridicité de l'état religieux. La prière chorale des religieux n'est pas seulement la prière d'une " ecclesia " du fait que c'est celle d'une communauté que le Nouveau Testament appellerait " église ", c'est la prière de l'Eglise en raison de cette juridicité et de cette députation.
L'allure juridique de ces termes ne doit pas faire oublier la profondeur religieuse de la réalité en cause. Les analyses et les conclusions du P. Marliangeas sont fermes et claires : elles n'ont besoin d'aucun commentaire. On ne s'étonnera pas qu'un historien, un ecclésiologue ouvert à l'actualité des questions, si ces qualificatifs ne sont pas ici ridiculement excessifs, propose quelques réflexions et donne quelques références de nature à prolonger un travail si intéressant.
Y.-M. CONGAR. Sous trois rubriques principales, Sens et emploi traditionnels des formules " in " et " ex persona " avant le XIIIe siècle - Le treizième siècle - Les grands théologiens scolastiques du XIVe au XVIIe siècle, cette étude répond parfaitement à la présentation du P. Congar.