Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Connaissez-vous l'écrivain César Paladion, si modeste qu'il se refusait à tomber dans " la vanité d'écrire soi-même une seule ligne " et se contentait...
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Connaissez-vous l'écrivain César Paladion, si modeste qu'il se refusait à tomber dans " la vanité d'écrire soi-même une seule ligne " et se contentait de republier les chefs-d'œuvre de la littérature en apposant son nom sur la couverture ? Loomis dont chaque livre se résumait à son titre (Ours, Boîte à outils, Lune) ? Ramon Bonavera qui écrivit 1 211 pages sur les objets occupant l'angle nord-nord-ouest de son bureau ? Ou encore le sculpteur Garay qui exposait l'espace circulant entre ses moulages ?
Ces artistes - et quelques autres - inspirent ici les Chroniques signées Bustos Domecq. Nouveau mystère : qui est Bustos Domecq ? Un prosateur imaginaire lui aussi, dont le patronyme démasque les deux auteurs qui se sont abrités derrière lui : Bustos, comme le nom du grand-père de Jorge Luis Borges (1899-1986), Domecq comme celui de l'arrière-grand-mère d'Adolfo Bioy Casares (1914-1999).
Avec ce livre qu'ils publièrent en 1960, savoureux, loufoque, écrit à quatre mains mais surgi d'une seule voix, les deux grands écrivains argentins se sont lancés dans une aventure sans précédent. Une mise en pièces du modernisme avec un humour impassible, dévastateur. Une anticipation facétieuse d'un monde virtuel. Un régal d'intelligence.