En cours de chargement...
Elisa Coste dévoile plus que jamais son battement par la forme brève, la régularité et la densité de cet écrit poétique. Naturellement, instinctivement - "Ce serait sans y penser" - dans le réflexe d'inspirer, d'expirer, elle transcrit la vie à l'état brut. Saccades de mots, sensations muées en images, souvenirs dispersés dans l'immédiat, des ailleurs rejoignant l'intime font de ce texte une fulgurance cénesthésique.
L'autrice nous emmène à adopter son souffle, à la rejoindre dans son urgence, nous laissant ainsi face à celle qui nous est propre. " J'étais essoufflée face à une mélancolie sans joie / j'ai inventé d'autres habitudes les peupliers le long du fleuve / j'ai avalé des livres du miel du sucre et la lumière / jour par jour en lisière du courant des branches tombées / et retrouvé le soir la nuit intime presque sans peur "