Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Parmi les particularités du métro, il y a ses escaliers mécaniques. A part ceux, très rares, qui se prennent pour des escaliers de grands magasins,...
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" Parmi les particularités du métro, il y a ses escaliers mécaniques. A part ceux, très rares, qui se prennent pour des escaliers de grands magasins, ils ne laissent en général de place qu'à une seule personne dans leur largeur. Il est inutile de prétendre y dépasser la personne qui vous devance. Au fil de mes trajets, je me suis mise à rêver d'occuper cette place, cette place de choix de bloqueur d'issue. Je les observais, mes héros, ces chefs de file arrogants, qui allaient jusqu'à jeter un petit coup d'œil en arrière sur la colonne des gens impatients pour évoluer leur puissance. Moi aussi, je voulais ma part... " D'escalators en couloirs, de rames en stations, l'auteur fait ici le portrait de personnes croisées dans le métro. Ce sont les personnages du récit. Le métro devient le laboratoire des pulsions, le point d'observation idéal de nos petites lâchetés, de nos élans d'amour ou de nos dégoûts. On s'y retrouve, bien sûr, aussi bien chez les voyageurs que dans le regard plein d'a priori de cet œil qui croit tout voir et qui raconte. Et si tout n'est pas beau et ne sent pas bon, ce livre entre humour, amour et cruauté tend à montrer quand même, que, comme le dit l'auteur " ce n'est pas parce qu'on est un petit peu pourri sur le bord et par instants qu'on est entièrement pourri ".