Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Voici un texte d'une grande impudeur. Il restitue, sous la forme d'un journal intime, la plongée dans l'enfer de la passion amoureuse placée sous le...
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Voici un texte d'une grande impudeur. Il restitue, sous la forme d'un journal intime, la plongée dans l'enfer de la passion amoureuse placée sous le signe de la manipulation et des rapports de force. La narratrice, ensorcelée, vit en état de sidération, suspendue aux signes aléatoires et aux témoignages sporadiques que l'aimé lui consent. Ils forment, elle et son amant, un couple terrible : c'est la violence seule et une violence des plus retorses qui régit leurs rapports. L'intérêt du texte réside dans le relevé clinique qu'effectue la jeune femme : elle note, sans recul, au plus près des sensations brutes, la progression du mal, l'oscillation constante entre exaltation et désespoir. La crudité de ses notations est stupéfiante. Il se trouve que l'héroïne est aussi un sacré personnage : elle se débat comme une enragée, éructe, crache sa haine, surmaudit avec la dernière énergie et son journal est un concentré de verve mordante et vacharde quand il n'est pas poignant. Elle est féroce, sarcastique envers elle-même, comme envers l'élu. Elle ne s'abandonne pas ou seulement pour se reprendre aussitôt mais sa cruauté et sa défiance ne la protègent pas et elle sombre. Un texte percutant, décapant, qui réussit le tour de force de distiller des éclats comiques en plein cœur de la tragédie.