Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Ces cahiers sont, à l'origine, de simples cahiers d'écolier où Kafka consigne indifféremment ses récits et ses rêves, sans souci de hiérarchie....
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Ces cahiers sont, à l'origine, de simples cahiers d'écolier où Kafka consigne indifféremment ses récits et ses rêves, sans souci de hiérarchie. Apparemment simple kaléidoscope de textes qui se bousculent et se heurtent, ils sont essentiels car ils sont la continuation de son Journal qu'il a pratiquement abandonné à partir de 1916, après la crise avec Felice. Cette relation lui a certes donné un nouvel élan dans l'écriture mais lui a révélé que l'écriture était incompatible avec l'amour pour une femme. Ces Cahiers, au nombre de huit, balaient une période qui va donc de novembre 1916 à mai 1918 (Kafka meurt en 1924) et correspond à une crise intense dans les choix de l'homme et de l'écrivain, du profane et du religieux. C'est le creuset où s'élaborent ses oeuvres à venir, une forme de work in progress où se tisse entre tous ces textes et ces fragments un lien organique qui engendre une filiation. Les cahiers mettent en place des modalités narratives nouvelles qui vont faire la spécificité de Kafka : impersonnalité ou absence du narrateur, fragmentation de l'action en séquences brèves, logique onirique qui transforme l'absurde en nécessité, comme dans la Construction de la Grande Muraille de Chine. Entre méditation et création, hésitations et fulgurances, ces cahiers sont les brouillons de la vie, versant abrupt d'un journal interrompu.