Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dès le théâtre grec les animaux envahissent la scène : oiseaux, insectes, tout ce qui grouille et fait du bruit sur les collines de la très jeune...
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Dès le théâtre grec les animaux envahissent la scène : oiseaux, insectes, tout ce qui grouille et fait du bruit sur les collines de la très jeune Athènes. Mais il suffit de la nuit, de la lune, ou même d'une vibration de la lumière pour que la bête familière laisse place à la forme inquiétante de la chienne Erinye, du Sphinx. Les Grecs le savaient, le théâtre est le lieu privilégié de la métamorphose, l'aire où la monstruosité latente de l'humanité passe du corps de la bête à celui de l'homme par le moyen de la transe dionysiaque. Parfois le corps humain ne se modifie pas, il reste apparemment intact, apparemment beau, mais le déchaînement meurtrier a tout de même lieu : c'est le fauve Médée tuant sa portée. L'acteur lui-même, cherchant à renouer avec l'instinct pur, devient " bête de scène ". Et ainsi, tragique ou grotesque, d'Eschyle à Ionesco, de Shakespeare à Lenau, l'animal raconte l'homme. Lui renvoie son effrayante ou dérisoire image.