Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
L'auteur a choisi pour titre de son roman les premiers mots d'un admirable sonnet de Verlaine :
Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles...
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L'auteur a choisi pour titre de son roman les premiers mots d'un admirable sonnet de Verlaine :
Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal.
Il appartiendra au lecteur de juger dans quelle mesure le sujet de son roman est en harmonie avec son titre, et aussi de déceler ce que celui-ci comporte d'ironie.
Certains ne manqueront pas de reprocher à l'auteur sa misogynie. Mais il est peu probable que cette accusation soit justifiée. Certes l'amour, trop souvent, est aveugle, et ce n'est pas sans raison que l'on a parfois représenté Eros avec un bandeau sur les yeux. Mais il appartient justement au romancier (ou alors il ne sert à rien) de ne pas hésiter, au moins rétrospectivement, à se défaire de son bandeau pour contempler, avec lucidité, la réalité.
Chercher à comprendre les femmes (périlleuse entreprise) sans excès d'indulgence, pourrait bien être, à tout prendre, la meilleure façon de les aimer.
Louis Védrines a publié en 2000 un premier roman, Le Mezzetin, couronné par l'Académie française qui lui a donné le Prix François Mauriac. En 2001, il a publié Connaître, comprendre, aimer. Réflexions d'un passéiste.