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L’oeuvre de Serge Delaive, Liégeois pérégrinant de l’Argentine à la Corée, se construit, tantôt
poèmes, tantôt romans (il a reçu le prix Rossel en 2009 pour son roman Argentine). Mais c’est
toujours sur le voyage qui nous ramène à la solitude essentielle, que s’ancrent ses textes. D’un
bout à l’autre des continents, dans l’apogée ou le déclin des civilisations, l’homme ne change pas et
chemine sur le vide : « Nous marchons des heures et des heures / nous parcourons des distances
prodigieuses / à travers les montagnes les étendues blanches / les forêts sombres
l’enchevêtrement urbain / il nous arrive parfois de nous retourner / pour évaluer la réalité du trajet
parcouru / alors nous cherchons l’empreinte de nos pas / et chaque fois nous posons un constat
identique / il ne reste aucune trace pas le moindre indice de notre passage sur la surface écaillée
de la sphère étrange ».