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Né à Bordeaux et venu tout. jeune à Paris, Jean Anouilh travaille quelque temps, après son bacca- lauréat, connue secrétaire du théâtre dirigé par Louis Jouvet, puis décide très tôt de vivre de sa plume. Le Bal des voleurs, Léocadia, La Sauvage, Le Voyageur sans bagage, Eurydice, pièces "roses" ou "noires", mises en scène par André Barsacq, datent des années trente. Anouilh vit alors avec Monelle Valentin, l'interprète d'Antigone, qui sera jouée en 1944 et fera l'objet de polémiques.
Après la Libération, il tente en vain d'obtenir du général de Gaulle la grâce de Robert Brasillach. Par la suite, il compose une série de chefs-d'oeuvre, dont La Répétition, Colombe, L'Alouette, Becket, L'Hurluberlu, affronte la critique avec Pauvre Bitos, écrit des scénarios de films (Monsieur Vincent), traduit et adapte, avec l'aide de son épouse Nicole, des textes étrangers, assure des mises en scène.
Ayant cessé, de 1959 à 1964, d'écrire pour le théâtre, il revient à la scène en s'incarnant dans le protagoniste et en mêlant le rêve à la réalité (Cher Antoine, Les Poissons rouges). Retiré en Suisse avec sa dernière compagne, il refuse d'entrer à l'Académie française. Il exprime dans ses dernières oeuvres, dites "farceuses", une vision de l'humanité de plus en plus pessimiste. Il s'éteint à Lausanne en 1987, laissant près de cinquante pièces de théâtre que l'on reprend toujours avec succès.