En cours de chargement...
" Le plaisir est secondaire ; seul compte le désir ". Mais l'accès à ce désir est-il possible ? Si cela était, le désir ne serait-il pas en lieu et place d'une idole, d'une puissance, ou d'une plénitude sans reste ? On assiste dans Anima(s) version(s) à l'éparpillement fébrile d'un sujet ballotté entre jouissance– qu'il faudrait entendre là comme un extrême – et impuissance dans le contrôle. Du coup, cette confrontation hésite entre angoisse et folie : n'est-ce pas là d'ailleurs l'un des enjeux du sexe ? Le désir comme un au-delà du plaisir, un sabbat où peau, sang, rites et accouplement se mêlent outrageusement ? La destruction linguistique qui caractérise Anima(s) version(s) est le reflet de la lutte entre l'emprise extérieure (la société et ses habitudes bien-pensantes...) et un soi-même, un être en construction de chair et de désir, dépourvu de sentiments et d'affects.
Et le lieu de non-sens, de hargnes érotiques, de charges sexuelles.