" Naples est pour moi, sans conteste, la plus belle ville de tout l'univers ", disait Stendhal. Il aurait pu ajouter qu'on y respire l'air le plus délicieux qui soit au monde, l'air du bonheur.
Tel est en tout cas l'avis du professeur Bellavista, double de l'auteur, qui accueille chaque jour chez lui des amis très divers : un vice-concierge communiste, un chômeur chronique, un père de famille nombreuse, un dirigeant d'entreprise exilé à Milan, un ingénieur en électronique vivant à Rome.
Au cours des entretiens socratiques qu'il leur propose interrompus seulement par de brefs portraits de " types " napolitains, ou des saynètes de la vie quotidienne -, il essaie de répondre à la question des questions : que faut-il faire pour être heureux ?
L'amour est le maître-mot de l'humanisme épicurien de Bellavista, compatissant aux faibles et aux démunis. Sa bête noire, ce sont ceux qu'il appelle " le Quatrième Sexe ", c'est-à-dire les hommes de pouvoir, dont la libido se cache sous le masque de la liberté. " Si Hitler était né à Naples, dit Bellavista, le nazisme aurait fait long feu ".
Avec ce livre, qui fut un best-seller en Italie, et qui a été traduit en de nombreuses langues, Luciano De Crescenzo est devenu un des écrivains les plus populaires de son pays, incarnant la bonhomie, l'humour et la profonde humanité de la grande comédie napolitaine, du théâtre d'Eduardo De Filippo aux films de Vittorio De Sica.