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Gil Baleares n'a pas la vie facile : un job épuisant, des ex envahissantes, un père en pleine crise d'adolescence et pas mal de dettes à régler. Mais il est têtu. Quand son père disparaît, il fait le serment de le retrouver - et de s'offrir, enfin, une vie digne de ses rêves. Gil Baleares est un privé à la masse, un bras cassé légèrement porté sur la bouteille et plus précisément sur la téquila, bref un amour d'homme.
Chargé de retrouver la jeune Alicia del Moral, il essuie quelques plâtres et laisse traîner quelques cadavres sur sa route. Il finit par retrouver la fille et s'empare de l'argent de la rançon. Enfin, il va pouvoir acheter cette fameuse Tsuru Nissan couleur argent dont il rêve depuis la nuit des temps. Désormais à l'abri du besoin, il s'apprête à couler des jours heureux mais c'est au tour de son père, atteint d'Alzheimer, d'être kidnappé.
La relation père-fils est conflictuelle : le vieux a des envies d'indépendance et d'amours adolescentes qu'il devient difficile de contenir... Cette folle recherche dans Mexico city se soldera par un échec. Le machisme, l'homophobie, les enlèvements, la corruption sont partout. Le ton n'est pas sans nous rappeler celui de Adios Hemingway de Leonardo Padura. Il y a aussi du Pepe Carvalho dans ce Gil Baleares.
Les références au cinéma ponctuent le texte : Clint Eastwood, Bruce Lee... Ecrit à la première personne du singulier, on est immédiatement embarqué dans ce livre. L'humour est présent à chaque phrase. Et pourtant, à la manière de Tarantino, il y a du sang, de la violence, de la corruption. Une noirceur réjouissante !
Commentaire posté sur jeudis critiques qui m'ont permis de découvrir ce livre !
Un auteur a découvrir ! Joaquin Guerrero-Casasola avec son thriller Adios Mexico qui nous plonge jusque dans les bas-fonds de Mexico.
Envoûtant: dès les premières pages, on "est embarqué" dans l'histoire. Perturbant: il n'y a pas de chapitres mais deux parties et parfois on se trouve en quête de l'intrigue ! Surprenant: l'enlèvement n'est qu'un prétexte pour entrer dans le monde noir de la corruption et de l'homophobie mexicaine. Dérangeant: le vocabulaire "cru" et cynique nous atteint de plein fouet ! Violent: les massacres et autres tortures sordides sont le pain quotidien et enfin troublant : la fin n'est pas celle qu'on imagine ! Beaucoup de sang mais aussi beaucoup d'humour avec Gil Balearès, le privé paumé qui devient sensible dès qu'il est question de son père atteint d'Alzheimer qui disparaît ! Un livre a avaler d'un trait comme les mezcals, boisson addictive de Balearès.